C’est une femme en quête de travail qui est sous nos yeux.
Ses mots comme sa fantaisie sont autres, ses angoisses nichées ailleurs, mais sa soif de vie est intacte dans une société où les places au soleil sont chères et où les rapports hommes/femmes ont encore beaucoup de progrès à faire.
Loriane Wagner s’empare de la danse et des mots de ce second volet avec une aisance réjouissante.
Cette courte pièce a été créée en écho à "Petit Air du temps".
Le recruteur du 1er volet s’est évaporé dans l’imaginaire et c’est la femme qui prend corps cette fois.
Drôle d’aventure artistique que celle là, dictée par la Crise… La Crise, cette hydre à sept têtes des temps modernes qui n’en finit pas de jeter sur le carreau tant et tant d’individus depuis plusieurs décennies.
Bruno Pradet livre là deux pièces atypiques, deux monologues burlesques et rudes à la fois où les mots sont bousculés par une danse qui nous surprend par sa fulgurance et sa précision mais aussi par sa délicatesse et sa sensualité. Les personnages y évoquent leurs humanités cabossées, avec en toile de fond, un monde du travail sans pitié.
Si la seconde pièce est une libre réponse, à la première, les deux solos sont autonomes dans leur dramaturgie. Ils peuvent être présentés l’un à la suite de l’autre ou séparément.
Conception : Bruno Pradet / Dancer : Loriane Wagner
Music : Moby, Imagine Dragons - Beatbox : Blackadopo
Lights : Vincent Toppino